In/Occupé

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Exposition réalisée dans le cadre du partenariat entre l’École Supérieure d’Art de Lorraine, l’Université de Lorraine, l’École Supérieure d’Arts Plastiques de la Ville de Monaco et le FRAC Lorraine.

Galerie de l’ESAL du 15 au 17 janvier 2015.

Le FRAC Lorraine, depuis quelques années maintenant, affiche le désir de présenter une nouvelle forme d’œuvres ayant la particularité d’être impalpables, immatérielles. La structure s’est donc lancée dans la collecte de pièces protocolaires et performatives. Ce genre d’initiative pose, dès lors, la question de leur exposition, de leur réactivation et la compréhension des enjeux d’une telle entreprise. Comment réactiver la mémoire d’une action, d’une œuvre vouée à disparaître ?

Ce partenariat avec le FRAC a été l’occasion de mener une réflexion et de constituer un atelier de travail à travers la réalisation d’une exposition à la galerie de l’ÉSAL. Nous l’avons vécu comme un moment propice pour aborder cette question particulière de la mise en exposition d’un art vivant, en évitant le piège de la fossilisation ou de la sacralisation de l’objet d’art. L’artiste Esther Ferrer s’est jointe à nous pour deux jours d’initiation à la performance, ce qui nous a permis de nous confronter à cette pratique, et comme elle le disait, de « faire pour penser ».
Cette exposition s’articule autour d’une spécificité de la galerie de l’ÉSAL, à savoir sa longue façade vitrée. L’ idée de prolonger l’exposition vers l’extérieur s’est vite imposée, faisant naître l’envie de jouer sur les rapports intérieur/extérieur, visible/invisible. Il s’est agi donc de proposer au spectateur de changer ses points de repère, bousculer ses habitudes, de proposer différents niveaux de lecture de l’espace même d’exposition. Qu’y a-t-il réellement à voir ? Comment les œuvres nous sont-elles révélées ? Comment la scénographie peut-elle déjouer nos modes de perception ? « In/occupé » s’est proposée de moduler, au sein même de l’exposition, la nature des lieux et le regard que l’on porte sur les œuvres.
L’ exposition « In/occupé », s’est déroulée sur deux jours ponctués de débats, de performances, de discussions auxquels les spectateurs furent amenés à participer et dont les étudiants furent les médiateurs. Nous avons donc conçu une exposition avec les œuvres de Dora Garcia, « Proxy/Coma », et une réactivation de la performance « intime et personnel » d’Esther Ferrer, de Luiz Catmninzer, « Two parralele lines » ; d’Angels Ribé, « Constatation de la présence d’un volume immatériel » ; de Kader Attia, « Résister c’est rester invisible » ; de Ian Wilson, « Cercle de craie au sol » et de Mario Garcia Torres, « Untitled (Missing Piece) » et Roman Ondak, « Crowd ».
L’un de nos objectifs fut de faire de cette une exposition un espace de rencontres et de débats sur deux de jours, en échos aux œuvres présentées. Pendant ces « journées performées» des personnalités comme Christophe GALLOIS, Béatrice Balcou, et Aurélie Gandit sont venu débattre avec le public. La WebTV de l’ÉSAL a participé à l’événement et des étudiants de l’ÉSAL ont présenté une série de performances.

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