Une exposition jamais n’abolira le hasard

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Présentée le 5 février 2016 dans la salle d’exposition du quai Antoine 1er, Monaco

UNE
EXPOSITION
JAMAIS
N’ABOLIRA
LE HASARD

Lors d’une exposition de performance, le hasard entre toujours en jeu, qu’il soit invité ou non. Les jeux et le hasard sont des éléments qui ne cessent de fasciner les artistes.
Les jeunes artistes, commissaires et artistes-scénographes de plusieurs écoles se sont réunis afin d’aborder l’idée de hasard et de jeu dans un contexte artistique, prenant le casino de Monte Carlo comme point de départ pour la conception de l’espace et de certaines actions performatives. « Une exposition jamais n’abolira le hasard » prend ses racines dans le poème de Stéphane Mallarmé, « Un coup de dé jamais n’abolira le hasard » et une action de Marcel Duchamp. Lors d’un passage au casino de Monte-Carlo en 1934, il conçoit une martingale – un système mathématique, propre au joueur, permettant de créer des probabilités sur le tirage des numéros à la roulette – en se basant sur une formule mathématique qu’il a créée à partir du jeu d’échec. Cette action est financée par une obligation dessinée par l’artiste et vendue aux collectionneurs ayant soutenu l’action.
C’est sur ce principe que l’artiste Julie Larouer cherche à réactiver la performance de Duchamp, mais cette fois-ci des cartes de tarot sont utilisées pour déterminer sa martingale, détournant ainsi le rationalisme mathématique de Duchamp par un art divinatoire.
Lors de nos recherches, nous avons pris en compte l’histoire des jeux, afin de mieux aborder sa place dans l’œuvre de Duchamp.
L’écrivain Roger Caillois a proposé une classification des jeux : l’Agon (la compétition), l’Alea (la chance), la Mimicry (le simulacre) et l’Ilinx (le vertige). Quatre catégories, mais dont les frontières restent troubles, qui se sont retrouvées dans l’espace de l’exposition pensé comme terrain de jeux. Ainsi, le spectateur a pu découvrir que le jeu oscille entre vertige et hasard, théâtralité et compétition, etc…

Pour encourager le spectateur à prendre part au jeu, la relation à l’espace était déterminée par le hasard d’un tirage au sort, qui décidait de la programmation des performances, et ainsi des liens qui se sont tissés entre elles.
En outre, des maîtres du jeu, présents dans l’exposition, ont invité le spectateur à participer à des actions ou à des discussions selon un schéma prédéterminé: ce joueur-spectateur, en faisant entrer le Hasard dans l’exposition, est devenu performeur et activateur de l’espace.

Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre le Pavillon Bosio, Art & Scénographie, Ecole Supérieure d’Art Plastique de la Ville de Monaco, l’Université Paris-Sorbonne et l’Ecole Supérieure des Beaux Arts d’Avignon. Cette rencontre a eu pour but de mettre en valeur la pratique de jeunes artistes, scénographes et commissaires, tout en leur permettant d’approfondir leurs recherches et d’expérimenter avec différentes formes d’exposition.
Cette exposition a été créée avec la participation de : Eddy Acchard, Ananay Arango, Lucie Audau, Marine Benoit-Blain, Miren Berecibar, Sophie Blet, Lucille Bodin, Juliette Broquet, Thomas Caillères, Laurie Camous, Lucas Coskun, Boris Courdovan, Maxime Decouard, Constance Duprez, Jérémy Griffaud, Xiaoxing Gui, Davrine Hariel, Aurélien Krafft,
Anastasia Krizwanovski, Petra Lafond, Julie Larouer, Tristan Ligen, Yaonan Liu, Gaëlle Marc, Marie Pellegrino, Delphine Poupord, Marie Raymond, Julien Rebour, Gaël Rosticher, Jingran Tan, Alex Tannet, Axelle Terrier, et Eve Woda.

Une exposition jamais n'abolira le hasard
Une exposition jamais n'abolira le hasard
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Une exposition jamais n'abolira le hasard
Une exposition jamais n'abolira le hasard
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