THIERRY LEVIEZ

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L’exposition sans les œuvres. Le cas des expositions d’objets dans le champ de l’art

9 avril à 9h30.

L’exposition sans les œuvres. Le cas des expositions d’objets dans le champ de l’art
Par Thierry Leviez, responsable du service des expositions à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Biographie :
Diplômé de l’École du Louvre (M2) et de l’École du Magasin (Session 13), responsable du service des expositions aux Beaux-Arts de Paris. Avant 2016, il était commissaire des expositions au Printemps de septembre (Festival d’art de Toulouse) où il a développé de nombreux projets avec des artistes comme Franz Gertsch, David Shrigley, Kiki, Seton et Tony Smith, Marie Cool et Fabio Balducci, Thomas Huber, Manon de Boer… Depuis une dizaine d’années, beaucoup de ses projets sont liés à la scénographie d’exposition. Il a par exemple travaillé de 2012 à 2014 à une nouvelle présentation permanente des collections d’art roman du musée des Augustins avec l’artiste américain Jorge Pardo ou, en 2016, à l’élaboration d’une exposition entièrement composée de pièces industrielles avec une mise en scène de l’artiste Claudia Comte.

L’exposition sans les œuvres. Le cas des expositions d’objets dans le champ de l’art.
La séance commence par une étude sur la notion d’ « agentivité » telle que définie par Alfred Gell. Cette approche anthropologique de l’art théorisée à la fin des années 90 nous permet de penser l’œuvre, au-delà des critères esthétiques, comme un faisceau d’intentionnalités, comme le réceptacle d’une somme d’intentions. En matière de scénographie d’exposition, cette notion est essentielle puisqu’elle rapporte à l’œuvre un ensemble de paramètres situés dans son entourage plus ou moins proche. Et pour étudier les effets de l’agentivité en scénographie, nous passons par un cas d’étude : celui des expositions d’objets organisées dans le champ de l’art. Nous remontons le fil d’une généalogie d’expositions liées les unes aux autres, des théories du Werkbund allemand au début du siècle, à la fameuse exposition du MoMA «Machine Art » en 1934 et jusqu’aux recherches de Max Bill et Richard Hamilton après-guerre. Des expositions sans œuvres qui font toutes partie de l’histoire de l’art.

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